REMAPATH

Profil épidémiologique, clinique et évolutif de l’anémie du nourrisson dans un service de pédiatrie générale de l'hôpital du Mali

KANÉ Bourama1, DOUMBIA Abdoul K.2, TOGO Pierre2, COULIBALY Oumar2, FANÉ Seydou2, TRAORÉ F2, SACKO Karamoko2, DEMBÉLÉ Adama2, CISSÉ Mohamed E2, DIALL Hawa2, MAÏGA Belco2, DIAKITÉ Fatoumata L2, , KONATÉ Djeneba2, TRAORÉ Issa2, DOUMBIA Aminata2, COULIBALY YA2, TOURÉ Amadou2, FANÉ Baba3, DEMBÉLÉ Guédiouma1, DIAKITÉ Abdoul A2, DICKO Fatoumata T2, TOGO Boubacar2, SYLLA Mariam2

1Service de Pédiatrie, CHU Hôpital du Mali, Bamako, Mali. 2Service de pédiatrie, CHU Gabriel Touré, Bamako, Mali, 3Unité de transfusion sanguine, CHU Hôpital du Mali, Bamako, Mali.

Résumé (Français):

L’anémie est un problème majeur de santé publique dans le monde. Le but était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, biologiques et évolutifs de l’anémie chez les nourrissons hospitalisés dans notre service.
Il s’agissait d’une étude prospective descriptive, réalisée dans un service de pédiatrie générale du 1er Janvier 2019 au 30 juin 2019. Tous les nourrissons hospitalisés ayant un taux d’hémoglobine inférieur à 11,0 g/dl ont été inclus sauf ceux souffrant d’affections néoplasiques. Les informations ont été recueillies dans les dossiers médicaux et les registres. Les paramètres analysés portaient sur les données sociodémographiques, cliniques, biologiques, diagnostiques et évolutives. Ces données ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS 20.
La prévalence de l’anémie chez les nourrissons hospitalisés était de 35% (n= 202). Les nourrissons âgés de moins d’un an étaient les plus atteints. Le sex-ratio était de 1,02. Les patients vivaient le plus souvent dans des conditions socio-économiques défavorables (72%). Les principaux signes cliniques retrouvés étaient la fièvre (59%), la détresse respiratoire (49%), le déficit staturo-pondéral (45%) et la pâleur (42%). L’anémie était sévère (taux d'hémoglobine < à 7 g/dl) dans 17% des cas. Elle était microcytaire, normocytaire et hypochrome dans respectivement dans 49, 51 et 59% des cas. La malnutrition sévère, les infections respiratoires aiguës (IRA), la méningite, le paludisme et la déshydratation par diarrhée étaient les principaux diagnostics évoqués à la sortie des patients. Une transfusion a été administrée chez 14% des patients. L’évolution a été marquée par trois décès (2%).
Conclusion : Cette étude a confirmé la forte prévalence de l’anémie chez les nourrissons. Il est donc urgent de mettre en place des stratégies de santé publique efficaces et efficientes.

Mots clés: anémie, nourrissons, hôpital, Bamako.
Summary (English):

Anemia is a major public health problem through the world. The aim of this study, was to describe the epidemiological, clinical, biological and evolutionary aspects of anemia in infant’s hospitalized department of our hospital.
This was a prospective descriptive study, carried out in a general pediatric ward from January 1th, 2019 to June 30, 2019. All hospitalized infants with a hemoglobin level <11.0 g / dl have were included except those with neoplastic conditions. The information had been collected from medical records and registers. The parameters analyzed related to socio-demographic, clinical, biological, diagnostic and evolutionary data. These data were analyzed using SPSS 20.
The prevalence of anemia in hospitalized infants was 35% (n = 202). Infants less than one year old were most affected. The sex ratio was 1.02. Patients most often lived in unfavorable socio-economic conditions (72%). The main clinical signs found were fever (59%), respiratory distress (49%), height and weight deficit (45%) and pallor (42%). The anemia was severe (hemoglobin level <7 g / dl) in 17% of cases. It was microcytic, normocytic in 51% and hypochromic in respectively 49, 51 and 59% of cases. Severe malnutrition, acute respiratory infections (ARI), meningitis, malaria and dehydration from diarrhea were the main diagnoses mentioned at discharge. A transfusion was administered in 14% of the patients. The evolution occurred three deaths (2%).
Conclusion: This study confirmed the high prevalence of anemia in infants. There is therefore an urgent need to put in place effective and efficient public health strategies.

Keywords: anemia, infants, hospital, Bamako
Adresse de correspondance:

Doumbia Abdoul Karim, pédiatre au CHU Gabriel Touré – Bamako – Mali. Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. , Téléphone : 00223-76415278.

INTRODUCTION
L’anémie est un problème de santé publique répandu ayant des conséquences majeures sur la santé humaine ainsi que sur le développement social et économique [1]. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a défini l'anémie selon des normes quasiment identiques avec des variations modérées pour les moins de 15 ans [2, 3]. Elle altère la capacité d'apprentissage des enfants et par conséquent leur insertion sociale et économique ultérieure de même que leur croissance et les défenses immunitaires [4, 5].
Le taux d'hémoglobine varie en fonction de l'âge, du sexe, du milieu de vie [6]. De nombreux facteurs peuvent contribuer à sa baisse (maladies génétiques, infections, carence nutritionnelle) [7]. À l'échelle mondiale, les données indiquent que 43% des enfants de moins de cinq ans étaient anémiques en 2011 [8]. L’Afrique subsaharienne reste la région la plus touchée avec une prévalence atteignant 62,3% [4]. Dans ces pays, la principale cause d’anémie chez le jeune enfant est la carence martiale liée à un défaut d’apport ou à une malabsorption [9, 11]. Selon l'Enquête démographique et de santé du Mali (EDSM-VI-2018), 82% des enfants de moins de 5 ans étaient anémiques [10]. Le diagnostic d'une anémie est souvent orienté par un bon examen clinique; mais la définition reste biologique par le dosage du taux d’hémoglobine. Une fois le diagnostic posé, il est capital de rechercher les étiologies afin d'instaurer une prise en charge adaptée et efficace. Le taux d’hémoglobine est considéré comme le meilleur indicateur de la carence en fer au sein d’une population et l’OMS recommande donc son utilisation comme indicateur [12].
De nombreuses interrogations persistent encore en ce qui concerne la prévalence réelle et les facteurs de risque de la carence martiale. L’estimation de la prévalence de l'anémie peut aider à l’élaboration de nouvelles stratégies de lutte préventive et curative [6, 12, 13].
Cette étude vise à établir le profil épidémiologique, clinique, biologique et étiologique des anémies dans un service de pédiatrie générale au Mali.

MATERIEL ET METHODES
Il s’agissait d’une étude prospective descriptive de 6 mois allant du 1er Janvier 2019 au 30 juin 2019. Elle a été réalisée dans le service de pédiatrie générale du centre hospitalier universitaire Gabriel Touré à Bamako au Mali. L’hôpital dispose d’un laboratoire de biologie médicale qui effectue les examens de routine [numération formule sanguine, la Protéine C Réactive (CRP), la goutte épaisse, le dosage de la bilirubine] et d’une banque de sang.
Le recrutement des nourrissons de 2 mois à 23 mois a été fait dans le département de pédiatrie qui comprend 3 services (néonatologie, urgences pédiatriques et pédiatrie générale). Le service de pédiatrie générale compte 72 lits et accueille en moyenne 2162 patients par an, dont 55% sont référés par les centres de santé communautaires (CSCOM) et les structures privées [11].
Tous les nourrissons présentant un syndrome anémique avec comme seuil un taux d'hémoglobine inférieur à 11,0 g /dl avaient été inclus. Les enfants ayant un dossier médical incomplet ou mal renseigné et ceux souffrant d’affections néoplasiques n’ont pas été retenus en raison de la conjonction de plusieurs facteurs à l’origine de l’anémie chez cette catégorie de patients.
En fonction du taux d’hémoglobine, l’anémie était classée comme légère (10–10,9 g / dl), modérée (7 – 9,9 g / dl) ou sévère (<7 g / dl) [10]. Elle était microcytaire si le volume globulaire moyen (VGM) était inférieur à 75 fentolitres (fl) et hypochrome si la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH) était inférieur à 32 g/dl [3].
Les données ont été recueillies sur des fiches d’enquête individuelles à partir des dossiers médicaux et des registres du service. Les variables étudiées étaient les données sociodémographiques (âge, sexe, résidence, antécédents), cliniques, biologiques (la numération formule sanguine, la CRP, la goutte épaisse, électrophorèse de l’hémoglobine), diagnostiques et évolutives. Ces données ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS.20. L’étude a été approuvée par le comité d’éthique de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie de Bamako et la direction du Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré.

RESULTATS
Pendant la période d'étude, 578 nourrissons âgés de 2 à 23 mois avaient été hospitalisés. Nous avons retenu 202 cas d’anémie, soit une prévalence hospitalière de 35%. Dans la population d’étude 56% des nourrissons avaient moins d’un an [Tableau I]. La tranche d'âge de 6 à 11 mois représentait 34% de la population. La moyenne d’âge était de 12±ecart type mois avec des extrêmes allant de 2 mois et 23 mois. Le sex-ratio était de 1,02. Les patients résidaient en zone urbaine dans 72% des cas. Comme le montre le [Tableau I], la condition socio-économique a été jugée défavorable dans 72%.

La fièvre, les difficultés respiratoires, la convulsion et la diarrhée étaient les principaux motifs de consultation. Le tableau II nous montre les principales manifestations cliniques observées chez les patients. Les signes cliniques étaient dominés par la fièvre (59%), la détresse respiratoire (49%), le déficit staturo-pondéral (45%) et la pâleur (42%).

Sur le plan biologique, l’anémie était sévère dans 17% des cas. Elle était microcytaire, normocytaire et hypochrome dans respectivement 49, 51 et 59% des cas. Le Tableau III montre que l’anémie était associée à une hyperleucocytose dans 61% des cas et à une thrombopénie dans 16% des cas. La recherche de plasmodium était positive chez 26% des nourrissons. La prévalence de la drépanocytose était de 6%. La CRP était positive chez 50% des patients. Le dosage du fer sérique et de la ferritinémie avait été effectué chez cinq enfants (soit 2%). Le fer sérique était normal dans tous les cas et la ferritinémie abaissée dans un cas.

La malnutrition sévère, les infections respiratoires aiguës (IRA), la méningite, le paludisme et la déshydratation par diarrhée étaient les principaux diagnostics de sortie des patients. Une transfusion avait été administrée chez 14% des patients. L’acide folique avait été prescrit chez 4% et 27% des patients avaient reçu du lait thérapeutique destiné aux enfants atteints de malnutrition sévère. L’évolution a été marquée par dix-huit sorties contre avis médical (10%) et 3 décès suite à un choc septique et une déshydratation sévère (2%).

DISCUSSION
L’objectif de notre travail était de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques et évolutives de l’anémie chez les nourrissons hospitalisés dans le service de pédiatrie générale. Les principales limites de cette étude étaient son caractère monocentrique et l’absence d’informations biologiques pertinentes, nécessaires à la caractérisation de l’anémie.
Au Mali, l’anémie est une cause majeure de morbidité et de mortalité pédiatriques particulièrement chez les nourrissons âgés de 2 à 23 mois [10]. Dans notre étude, la prévalence de l’anémie du nourrisson était de 35%.
Cette prévalence était comparable à celle obtenue par Adebo et al. au Bénin [13]. Selon Nguefack F et al, 52% des cas d’anémies surviennent chez les nourrissons [15]. Cette forte prévalence de l’anémie chez le nourrisson pourrait s’expliquer par une augmentation des besoins en micronutriments et en vitamines [14, 16]. Nous pouvons même douter du taux obtenu dans notre étude car elle a été menée durant la saison sèche où la prévalence du paludisme est assez faible par rapport à la période hivernale. La littérature médicale souligne néanmoins que la principale cause d’anémie est à rechercher du côté de l’alimentation et non pas du paludisme [13, 29]. Selon certains auteurs, la fréquence élevée de l’anémie en milieu tropical serait liée à l’alimentation locale qui contiendrait des facteurs inhibiteurs de l’absorption intestinale du fer [17].
Dans notre étude, la majorité des patients avait moins de 12 mois et la tranche [6 – 11 mois] était la plus représentée. Cela pourrait être dû à un apport insuffisant en fer après la diversification alimentaire. La période de diversification alimentaire est un moment critique durant lequel un apport suffisant en fer biodisponible (viande, le poisson, les volailles et œufs) doit être proposé [13, 18, 23, 24]. Une diversification prématurée ou inappropriée est une source fréquente de malnutrition carentielle.
Selon la littérature, la prévalence globale de l'anémie ne dépend pas du sexe de l'enfant, mais plutôt de l'âge du patient en étant légèrement plus faible chez les enfants les plus âgés [15, 18]. Selon plusieurs auteurs, les facteurs sociodémographiques joueraient un rôle important dans l’apparition et l’évolution de l’anémie [18, 21, 22]. En effet, le niveau d’éducation et la fonction de la mère semblent agir sur les ressources financières de la famille ce qui pourraient affecter l’état nutritionnel des enfants [18, 19, 20].
Cliniquement, la plupart des nourrissons sont asymptomatique au début et en cas d'anémie légère ; la pâleur n’apparaît guère facilement sur une peau pigmentée [25, 27]. Lorsque le taux d’hémoglobine chute (au-dessous de 6 ou 7g/dl), les signes cliniques deviennent plus évidents.
L'évaluation initiale doit inclure un historique complet, tel que des questions par rapport à la prématurité, au faible poids à la naissance, au régime alimentaire, aux maladies chroniques, aux antécédents familiaux d'anémie, au «pica», et à l'origine ethnique [24]. L’interrogatoire doit également porter sur d’éventuelles hémorragies ou des signes évocateurs d’une malabsorption [27]. Dans notre étude, les principaux signes cliniques observés étaient la fièvre durant les infections (parasitaires, bactériennes ou virales), l’ictère au cours de l’hémolyse; les signes de dénutrition dans les carences martiales ; la détresse respiratoire dans les anémies compliquées ou décompensées. Pratiquement un enfant sur deux arrivait aux urgences dans un tableau de détresse vitale. La fréquence élevée des signes de gravité témoigne du recours tardif des parents à faire consulter.
Biologiquement, le diagnostic des anémies est facile grâce au dosage de l’hémoglobine et à l’étude de la numération formule sanguine [25]. Selon plusieurs auteurs, l’anémie serait en partie due à une malabsorption du fer par l’organisme humain [13]. Les anémies étaient microcytaires chez 49% de nos patients; ces résultats concordent avec ceux des travaux antérieurs [1, 14, 15]. Selon l’organisation mondiale de la santé, la moitié des cas d’anémie serait attribuable à une carence nutritionnelle [1]. L’évaluation des réserves en fer (ferritine et fer sérique) est le test le plus sensible pour diagnostiquer une anémie ferriprive [26]. La ferritine peut être moins précise chez les enfants atteints de maladies infectieuses ou inflammatoires [24]. La carence martiale est alors diagnostiquée sur la base d’un bilan martial incluant le dosage du coefficient de saturation. Du fait de la limitation des facilités diagnostiques à l’hôpital, ce bilan n’a pas été réalisé chez beaucoup de patients. Bien que l'anémie ferriprive soit généralement microcytaire, certains patients peuvent également être normocytaires [24]. C’est pourquoi, les anémies normochromes, normocytaires, nécessitent des examens supplémentaires en fonction de la clinique pour la recherche d’une étiologie [24]. Parmi les causes d’anémie normocytaire, on peut citer le paludisme et la drépanocytose qui sont particulièrement fréquents en zone tropicale. L’anémie était le plus fréquemment associée aux pathologies infectieuses (paludisme, méningite, IRA, diarrhée) et nutritionnelles.
La prise en charge de l’anémie consiste à déterminer et à traiter la cause. La transfusion de concentré érythrocytaire avait été effectuée chez les patients présentant des signes de décompensation cardiaque (détresse respiratoire, tachycardie, souffle, signes de choc). La supplémentation en fer n’était pas notifiée dans les dossiers; par contre Les enfants malnutris étaient inclus dans un programme de rénutrition protocolaire.
Dans notre série, le taux de mortalité hospitalière était significativement plus faible par rapport aux taux obtenus dans les études antérieures [15]. Les décès étaient survenus dans un contexte de choc septique chez deux patients et dans le troisième cas des suites d’une déshydratation sévère sur terrain de malnutrition. La méconnaissance des facteurs étiologiques limite la les stratégies thérapeutiques. Selon Corney et al au Ghana, les décès étaient attribuables à la malnutrition (52%), au paludisme (22%), à la drépanocytose (11%) et aux gastroentérites (7%) [30].

CONCLUSION
La prévalence de l’anémie est très élevée chez les nourrissons hospitalisés dans le service de pédiatrie générale. Le taux était variable en fonction de l’âge. Elle semble plus précoce, plus bruyante et associée à des conditions de vie défavorables.
Les nourrissons âgés de 6 à 11 mois étaient les plus atteints. Les patients vivaient le plus souvent dans les conditions socio-économiques défavorables (71%). Les signes cliniques retrouvés dépendaient de l’étiologie de l’anémie. L’anémie était microcytaire dans 49% des cas. Elle était sévère dans 17% des cas. Les causes sont essentiellement infectieuses comme le paludisme, la méningite et l’IRA, la diarrhée et la malnutrition. Ces constatations nécessitent des actions et des mesures immédiates pour aider à réduire le fardeau de la maladie. Une étude plus approfondie est nécessaire pour élaborer des stratégies de prévention et de prise en charge.

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Illustration 1: epidemio1
Illustration 2: epidemio2
Illustration 3: epidemio3
Citer l'article: Doumbia AK, Kané B, Togo P, Coulibaly O, Fané S, et al. Profil épidémiologique, clinique et évolutif de l’anémie du nourrisson dans un service de pédiatrie générale du Mali. Remapath. 2020 ;5
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