REMAPATH

REMAPATH

Revue Malienne de Pathologies Thrombotiques et Hémorragiques. Une revue semestrielle.

Amadou B. Diarra1,2, Nfalaye Kamissoko1, Minkoro Fomba1, Moussa Cissé1, Gaoussou Togora1, Djakaridja Traoré1, Karim Bengaly3, Sekou O Coulibaly1, Anassa Traoré1, Djénéba Traoré1, Adama Traoré1, Sory Diawara3.

Résumé (Français):

Introduction : La prise en charge de certaines pathologies ne peut se concevoir sans la possibilité de recourir à la transfusion. Le recours à cette thérapeutique est soumis à des difficultés inhérentes à la disponibilité des produits sanguins, en raison d'un nombre insuffisant de donneurs de sang. Le don familial de compensation est alors une alternative qui permet de faire face à cette insuffisance, mais ce type de don comporte des risques et ne garantit ni la qualité du produit sanguin, ni la sécurité pour le receveur comme l'attestent de nombreuses études réalisées à travers le monde. Peu d'études ont été menées au Mali sur la qualité des produits sanguins transfusés. L’'objectif était d'évaluer la qualité du sang distribué afin de proposer des mesures d'amélioration. Méthodologie : Il s'agit d'une étude transversale qui s'est déroulée d'octobre à décembre 2019, au centre national de transfusion sanguine de Bamako. Elle a concerné 334 donneurs de sang et 76 unités de poches de sang. Les paramètres hématologiques dont : le taux d'hémoglobine, le taux d'hématocrite et la numération des globules rouges ont été étudiés chez des donneurs de sang sélectionnés au hasard et sur des unités de poches de sang non validées. Résultats : Les taux moyens d'hémoglobine, d'hématocrite et de globules rouges étaient respectivement de 13,46g/dl, 41,10% et 4,66x106/mm3. Conclusion : La qualité des soins transfusionnels dépend de la qualité des produits sanguins, et des efforts doivent être faits pour assurer la disponibilité de produits sanguins de qualité et en quantité suffisante.

Mots clés: CNTS, donneurs de sang, globules rouges, hématocrite hémoglobine, Qualité.

Ramatoulaye DIALLO1, 2, Moussa CISSE1, Dramane DIALLO2, Tenin Aminatou COULIBALY2, Seydou BAGAYOKO 1, Amadou KONE2, 3, Alhassane BA1, Abou DJEME1, Boubacar MAIGA2

Résumé (Français):

Le phénotype Rh DEL est un variant RhD positif, caractérisé par une extrême faiblesse de la quantité d’antigène D exprimé à la surface des hématies et le typage sérologique de routine seul n’est pas assez suffisant pour distinguer un vrai RhD négatif d’un phénotype Rh DEL. L’objectif est de déterminer la fréquence du phénotype Rh DEL chez les donneurs de sang.

Nous avons mené une étude transversale sur les donneurs de sang RhD négatifs au CNTS de Bamako dans la période de janvier à juin 2021. La méthode d’adsorption/élution a été utilisée pour la détermination du phénotype Rh DEL après une confirmation de la négativité du rhésus par la méthode sérologique. Les données ont été analysées avec le logiciel IBM® SPSS® version 22.

Sur 365 donneurs RhD sérologiquement négatifs inclus dans cette étude, le sexe masculin était majoritaire avec 90,4% parmi lesquels 6,8% étaient Rh DEL positifs et 83,6% RhD négatifs. La tranche d’âge [26-39] ans représentait 52,9 % dont 3,3% (12/365) Rh DEL positifs et 49,6% RhD négatifs, l’ethnie Bambara avait le plus grand nombre de donneurs 31,5%. La fréquence des groupes sanguins O était plus élevée avec 38,6% dont le Rh DEL  3%. Le phénotype Ccee ne représentait que 18,6% et comportait la majorité des donneurs Rh Del positifs soit 4,4%. Le Rh DEL représentait 7,1% (26/365).

Conclusion et perspectives : L’instauration de la technique d’adsorption élution dans nos pratiques de routine reste une alternative pour diminuer les risques d’alloimmunisation associés au Rh DEL. Cependant, les techniques de biologie moléculaire pourraient nous permettre de déterminer les différents polymorphismes qui sont à l’origine de la présence du Rh DEL dans cette population.

Mots clés: Adsorption/élution, Phénotype Rh DEL, Rhésus négatifs, Centre National de Transfusion Sanguine.

Abdoulaye MAIGA 1,  Ganda SOUMARE 2, Saran Déborah SANOGO Epouse SIDIBE2,  Ouatou  MALLE 2,  Hamadoun GUINDO 3,   Moussa Younoussa DICKO3, Youssouf KASSAMBARA 3,  Makan Sire TOUNKARA 3, , Drissa KATILE 3, , Kadiatou SAMAKE épouse  DOUMBIA 3, Hourouma SOW Epouse  COULIBALY 3,   Youssouf Diam SIDIBE4,   Madina TALL Epouse MAIGA4,  Hassana TAPILY4,  Amadou dit Aphou DRAGO 5.

Résumé (Français):

La fibroscopie œsogastroduodénale (FOGD) est une méthode d’exploration visuelle de la partie haute du tube digestif par l’intermédiaire d’un tube optique muni d’un système d’éclairage appelé endoscope ou fibroscope. Cet examen permet l’exploration directe de la muqueuse de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum afin de déceler les anomalies et d’effectuer des prélèvements. Elle est à la fois diagnostic et thérapeutique.

Notre étude avait pour but d’évaluer la pratique de la fibroscopie œsogastroduodénale au Centre de Santé de Référence de Koutiala.

Nous avons réalisé une étude transversale sur les résultats de FOGD au CSRef de Koutiala de Juin 2017 à Mai 2019, soit une période de 24 mois.

La fibroscopie a été réalisée chez 209 patients dont 115 hommes et 94 femmes. Le sex ratio était de 1,22. L’âge moyen des était de 41,80 ans ± 14,4 avec des extrêmes à 15 ans et 93ans. Les épigastralgies représentaient 49% des indications. La FOGD était normale dans 36 % des cas. Les pathologies gastriques représentaient 38,7% (gastrite chronique à Hp 14,8%, ulcère 9,5% et adénocarcinome 4,8%) suivies des pathologies œsophagiennes, 19,1%. (Œsophagite 7,1%, varices œsophagiennes 4,8% et du carcinome épidermoïde 3,3%).

Conclusion : La pratique de la FOGD au CSRef de Koutiala a permis d’explorer le tube digestif haut et de contribuer ainsi au diagnostic de lésions œsogastroduodénales.

Mots clés: CSRef, fibroscopie, Koutiala, Mali, œsogastroduodénale

Sawadogo Salam1, Diendéré Eric Arnaud2,3, Djoki Edou Jérémie Luc2, Nébié Koumpingnin1, Traoré Catherine4, Koulidiati Jérôme1,3, Tiéno Hervé3, Kafando Eléonore1.

Résumé (Français):

L'objectif de notre étude était de décrire les perturbations hématologiques au cours de la COVID-19 et leur association avec la sévérité et la mortalité de la maladie.

Nous avons conduit une étude transversale qui a inclus des patients atteints de COVID-19 et hospitalisés entre juillet 2020 et août 2021 au Centre Hospitalier Universitaire Bogodogo à Ouagadougou. Nous avons analysé les données socio-démographiques, cliniques, les résultats des examens hématologiques et calculé l’index systemic immune inflammation (SII) et les ratios neutrophiles/lymphocytes (NLR), plaquettes /lymphocytes (PLR) et neutrophiles/plaquettes (NPR).

Sur 90 patients inclus, 58,9% étaient de sexe masculin avec un âge moyen de 56,9 ± 16,2 ans. Les formes sévères représentaient 58,9% et ont concerné des patients significativement plus âgés que dans les cas non-sévères (p = 0,005). Les principales anomalies de l’hémogramme étaient l’anémie (48,9%), l’hyperleucocytose (21,1%), la neutrophilie (24,4%) et la lymphopénie (58,9%). Les cas sévères avaient un nombre de leucocytes (p = 0,006) et de monocytes (p = 0,01) significativement plus élevé. La mortalité était associée au nombre de leucocytes (p = 0,0002), de neutrophiles (p = 0,0007), de monocytes (p = 0,003) ainsi qu’aux ratios NLR (p = 0,04), NPR (p = 0,03) et d’index SII (p = 0,02). 

Conclusion : Notre étude montre que l’hémogramme, un test accessible et peu coûteux peut-être un examen de surveillance dans la  COVID-19 dans notre contexte.

Mots clés: COVID-19, hémogramme, mortalité, perturbations hématologiques, sévérité

Sanra Déborah Sanogo1, Alassane Kouyaté2, Ganda Soumaré 1, Maiga Abdoulaye1, Mallé Ouatou1, Coulibaly Souleymane Papa1, Drabo Sabine1, Guindo Ilias3, Sidibé Luc1, Yacouba Lazare Diallo4, Dicko Moussa Y5, Diarra Abdoulaye3, Kondé Adama5, Katilé Drissa5, Sow Hourouma5, Doumbia Kadialou5, Bakarou Kamaté2.

Résumé (Français):

L'infection à Helicobacter pylori (Hp) a été récemment reconnue comme l'une des causes de l’anémie ferriprive. Au Mali, peu d’études se sont intéressées à la question. Dans ce travail nous avons décidé d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques et diagnostiques des gastrites chroniques dans les services d’hématologie et de gastroentérologie du CHU Point « G » et dans le service d’hématologie de l’Hôpital du Mali. Il s’agissait d’une étude transversale de mars 2020 à mars 2021. Nous avons colligé 113 cas de gastrites chroniques à associées aux anémies. Tous nos patients ont bénéficié d’une biopsie au cours de la fibroscopie œsogastroduodénale pour l’examen histopathologique et d’un hémogramme. La classification de Sydney nous a permis de retrouver une gastrite chronique à Hp dans 113 cas. L’âge moyen des patients était de 46±14,9 ans compris 16 et 82 ans. Le sexe ratio était de 0,7. L’antre était atteint dans 71,7% des cas.

L’étude des gastrites chroniques à Hp associées à la présence d’une anémie a permis de confirmer leur relation quel que soit le type de gastrite ou d’anémie.

Mots clés: Anémie, Gastrites chroniques, Helicobacter pylori.

Bourema DEMBELE1, Mamadou TOURE2, Mamadou DIAKITE1, Noumou SIDIBE2, Boubacar DIARRA2, Mariam SAKO1, Ibrahima SANGARE2, Yves KOUMARE1, Aliou SANGARE1, Souleymane COULIBALY1, Ichaka MENTA2.

Résumé (Français):

Notre étude avait pour but d’évaluer la fréquence de l’embolie pulmonaire dans un milieu cardiologique non hospitalier. Il s’agissait d’une étude transversale à recrutement rétrospectif et conduite dans l’unité de cardiologie du Centre de Santé de Référence de la Commune I (CSRéf CI) du District de Bamako. Sur une population de 5 496 patients vus en consultation, nous avons diagnostiqué 153 d’embolies pulmonaires soit une prévalence de 2,78%. La moyenne d’âge était 63,5 ±14 ans, compris entre 21 ans à 88 ans. Le sexe masculin représentait 53,60%. Au plan clinique, la dyspnée était retrouvée chez 93,46% des patients et la douleur thoracique dans 76,47% des cas. La tachycardie et l’éclat de B2 au foyer pulmonaire étaient constants à l’auscultation cardiaque. L’hépatomégalie et le reflux hépato-jugulaire ont été retrouvés chez 70,59%. A l’ECG, 54,90% des patients avaient un aspect S1Q3 et 18,95% un bloc de branche droite incomplet. La radiographie thoracique a objectivé une ascension de l’hémi coupole diaphragmatique droite chez 53, 17% des sujets.                                                                                                                                              L’échographie doppler veineux des membres inférieurs a mis en évidence une thrombophlébite profonde dans 65,31%.  A l’échographie doppler cardiaque une dilatation cavitaire droite a été visualisée chez 75,16% des patients.

Les anomalies biologiques majeures étaient : les D-Dimères élevées chez tous les patients ; l’élévation des troponines et des NT pro BNP respectivement chez 33,99% et 30,72% des patients.

Conclusion : La fréquence de l’embolie pulmonaire dans notre contexte est non négligeable et probablement sous-estimée. Elle pose un problème thérapeutique dans notre structure cause du plateau technique.

Mots clés: Embolie pulmonaire, cardiologie, CSRéf CI du District de Bamako.

Djibril SY1, Adama Seydou SISSSOKO2,DjenebouTRAORE1,Thomas COULIBALY2, Ines NZOUEKEU1, Kaly KEÏTA1, Cynthia SENDJONG1, Seydou SY3, Mamadou CISSOKO 1,Romuald NYANKE1, Aoua DIARRA 1,Sekou LANDOURE 1, Nouhoum KONE 1, Moussa SANGARE1, Nagou TOLO 4, Boua Daoud CAMARA5, AbdramaneTRAORE4,Stéphane L DJEUGOUE1.,Adama SINAYOKO1, Samba CAMARA1, Boa A TREVIS1, Kaya Assetou SOUKHO1.

Résumé (Français):

Les manifestations neurologiques sont fréquentes à tous les stades de l’infection VIH. Elles sont une cause fréquente de morbi-mortalité. Ces manifestations occupent le 3ème rang des affections opportunistes du VIH et sont la 3ème cause de décès en Afrique. L’objectif était d’étudier les aspects épidémio-cliniques et étiologiques des manifestations neurologiques au cours du VIH.

Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive et analytique du 15 juin au 31 décembre 2020 soit six (6) mois. Ont été inclus les patients VIH positifs présentant une ou des complications liées au VIH durant l’étude et hospitalisés dans les services de Neurologie, de Maladies Infectieuses et Tropicales et de Médecine Interne du CHU du Point G.

Sur un total 154 patients VIH, les complications neurologiques ont été observées chez 54 patients soit une fréquence hospitalière de 35,1%, le sex-ratio est de 1,08; l’âge moyen était de 43,7±11,39 ans ; 72,2% des patients résidaient en zone urbaine. Le motif d’hospitalisation était le déficit moteur dans 24,1%. Les manifestations neurologiques ont révélé l’infection à VIH dans 33,3% des cas. En plus de la clinique, les moyens diagnostiques reposaient sur la biologie et l’imagerie ; dans 79,6% des cas les patients avaient un taux de CD4 <200/ mm³, une charge virale détectable dans 92,6%, et le VIH type 1 a été retrouvé dans 92,6%. Les complications étaient toxoplasmose 59,3%, la tuberculose et neuro-méningée et la cryptococcose neuro-méningée associée à la toxoplasmose 3,7% chacune.

Conclusion : Les complications neurologiques liées au VIH sont fréquentes dans les services de Neurologie, de Maladies Infectieuses et Tropicales et de Médecine Interne du CHU du Point G. Elles sont constituées principalement par la toxoplasmose, suivie de tuberculose et  de cryptococcose neuro-méningée.

Mots clés: Manifestations neurologiques, VIH, Médecine interne, CHU Point G

Moussa Younoussou DICKO 1, Makan.Siré TOUNKARA1,, Drissa KATILE2, Kadiatou DOUMBIA épouse SAMAKE1, Houroumou SOW  épouse COULIBALY1, Déborah SANOGO épouse SIDIBE3, Awa TRAORE1, Ganda SOUMARE3, Ouatou MALLE3, Abdoulaye  MAIGA 3, Anselme KONATE1, Moussa TIÉMOKO  DIARRA1, Moussa Youssoufa MAIGA 1

Résumé (Français):

Le but principal de ce travail était d’étudier la place des AINS dans les hémorragies digestives dans le service d’hépato gastroentérologie.

Cette étude prospective et analytique s’est déroulée au centre hospitalier et universitaire Gabriel TOURE  en un an et a porté sur les patients hospitalisés pour hémorragie digestive. Ces patients avaient bénéficié de la recherche des caractères sociodémographiques, de la notion de prise d’anti inflammatoire non stéroïdien (Dose et durée), d’un examen physique et d’une endoscopie digestive.

Au terme de cette étude, une fréquence hospitalière de 36,4% a été retrouvée. L’âge moyen des patients était de 44,9±17,5 ans avec un sex-ratio de 3. Les femmes au foyer et les ouvriers étaient les plus touchées. L’hématémèse était le motif de consultation dans 77,3% des cas. L’hémorragie digestive et le tabagisme étaient les antécédents les plus retrouvés. L’hémorragie survenait significativement dans la 1ère semaine de la prise d’anti inflammatoire non stéroïdien, p < 0,0001 et était significativement associée à la prise du Diclofénac, p < 0,0001 et de l’Ibuprofène, p = 0,017. L’hypotension artérielle, la pâleur et la tachycardie étaient les signes de choc hémorragique retrouvés respectivement dans 75% ; 68,2% et 45,5% des cas. L’anémie était associée à l’augmentation de la créatinine et à la cytolyse dans respectivement 40,5% et 33,3% des cas. L’ulcère était la cause retrouvée dans 68,4%. Nous avons constaté une mortalité globale de 11,4% sans différence significative entre les molécules et la survenue du décès.

Conclusion : L’hémorragie digestive, principale urgence digestive, demeure une cause de morbi-mortalité importante.

Mots clés: Anti inflammatoire non stéroïdien, Hémorragie Digestive, Urgence

Mamadou DIAKITE1, Bourema DEMBELE1, Jean Paul DEMBELE2, Yacouba CISSOKO2, Samba SIDIBE1, Mariam SAKO1, Alou SANGARE1, Souleymane COULIBALY1, Sounkalo  DAO2.

Résumé (Français):

L’infection à ‘’Severe acute respiratory syndrome coronavirus 2’’ (SARS-CoV-2) est une maladie complexe à plusieurs visages, qui fait intervenir des phases : virale, inflammatoire et thrombotique. Nous rapportons une présentation foudroyante (détresse respiratoire) d’évènements thrombo-emboliques veineuses chez le sujet jeune féminin en surpoids et sous contraception oestroprogestative. Cliniquement c’est un tableau d’insuffisance respiratoire aigu avec des signes de lutte respiratoire. Les explorations complémentaires trouvent un syndrome inflammatoire biologique, une élévation des D-dimères à plus de neuf fois la normale. Une embolie pulmonaire (EP) massive proximale et bilatérale associée à des lésions parenchymateuses en verre dépoli à l’angio-tomodensitométrie pulmonaire et une thrombose subtotale de la veine fémorale commune à la veine poplité gauche avec présence de deux thrombi flottants dans la fémorale profonde à l’ultra sonographie doppler des membres. Le diagnostic de l’infection par le SRAS-CoV2 a été posé sur la base de la sérologie. Mise sous oxygène et traitement l’évolution a été favorable. Les ETEV sont de primun movens au cours de la COVID-19 ; c’est aussi un challenge diagnostic et de prise en charge car nécessite une équipe multidisciplinaire.

Mots clés: COVID-19, ETEV sévères, Jeune femme

Yacouba L. DIALLO1, Boubacar SI DRAME2, Mamadou DIALLO2, Mamadou TOGO3, Yaya GOITA2, Halidou Moussa KONE2, Aimé Cesaire KALAMBRY2, Ambara KASSOGUE2, Adama KONE2, Aboubacar S. TRAORE4, Sow Djeneba SYLLA1, Nanko DOUMBIA1, Massama KONATE1, Nouhoum OUOLOGUEM1, Charles DARA1, Garan DABO1, Zoumana TRAORE1, Aphou Sallé KONE5, Idrissa M. DIARRA5, Konimba DIABAT5, Adama DIAKITE5, Mody TRAORE 6, Bakary DEMBELE6, Sanata SOGOBA6, Souleymane THIAM7, Korotoumou Wellé DIALLO8.

Résumé (Français):

Les erreurs de la phase pré-analytique, sont responsables de près de 70% d’erreurs diagnostiques. L’objectif principal de ce travail était d’étudier les non-conformités qui surviennent pendant la phase pré-analytique en hémostase dans un laboratoire engagé dans une démarche d’accréditation ISO-15189. Il s’agissait d’une étude prospective et descriptive des non-conformités de la phase pré-analytique. Elle a consisté à étudier l’ensemble des erreurs identifiées sur les demandes d’examen de laboratoire du 16 Aout au 15 Septembre 2021. En plus des demandes, l’étude a concerné tous les échantillons admis dans le laboratoire, les gestes du personnel impliqué dans la phase pré-analytique. Les anomalies sur les demandes d’examen, le niveau de remplissage, la qualité et le prétraitement des tubes utilisés, ont été étudiés. La moyenne a été calculée à l’aide du logiciel SPSS 21.0. Les résultats ont été exprimés en moyenne ±SD.

Pendant la période d’étude, 120 demandes ont été analysées. Nous avons recensé globalement 314 cas de non-conformités, qui sont essentiellement les erreurs de prescriptions dont 38,98% chez les patients hospitalisés, l’absence de précision sur l’heure de prélèvement et de renseignement clinique dans respectivement 27,1% et 11,8% des cas. Les anomalies associées au prélèvement représentaient 61,1% des cas de non-conformités.

 Conclusion : Le respect des conditions pré-analytiques constitue un volet majeur dans la fiabilité et la validité des résultats en hémostase.  Cette étude a mis en exergue quelques insuffisances qui nécessitent l’initiation d’actions et d’activités correctives impliquant tous les acteurs de la chaine de traitement des échantillons des analyses en hémostase. 

Mots clés: Hémostase, prescriptions, erreurs de diagnostic, phase pré-analytique, laboratoires

DIARRA Amadou B1, SEMEGA Cheick Hamallah1, CISSE Moussa1, GUITTEYE Hassana1, TRAORE Djakaridja1, TRAORE Adama1, FOMBA Minkoro1,TOGORA Gaoussou1, KAMISSOKO N’Falaye1, BA Alhassane1, KOURIBA Bourèma2

Résumé (Français):

L’objectif de ce travail était d’évaluer la qualité de la prescription des produits sanguins labiles (PSL) et la satisfaction des besoins à Bamako.
Il s’agissait d’une étude descriptive rétrospective qui s’est déroulée de mars à décembre 2013 au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) de Bamako. Elle a porté sur 2620 demandes de PSL. L’unité d’étude était l’ordonnance. Nous avons sélectionné de façon systématique une ordonnance sur 2, tous les jours. Chaque ordonnance était suivie jusqu’à la délivrance de la totalité ou non des produits sanguins prescrits. Les informations ont été recueillies sur une fiche d’enquête et saisies et analysées sur SPSS 19.0.
Le sang total était prescrit dans 67% des cas. Les prescripteurs de sang étaient des médecins (72%), des internes, des étudiants en médecine, d’infirmiers et de sages-femmes. Un-tiers des ordonnances (31%) comportaient des non-conformités diverses indiquant la nécessité de former les prescripteurs des PSL des bonnes pratiques transfusionnelles. Les demandes de PSL en général étaient satisfaites à 61% dans un délai médian de 3 jours, ce qui est relativement long.
Conclusion : Cette étude met en exergue les insuffisances dans la prescription et le niveau relativement faible de la satisfaction des besoins des demandeurs de produits sanguins, indiquant la nécessité d’améliorer le processus tant au niveau du CNTS, qu’au niveau des structures de soins.

Mots clés: Prescription, Produits Sanguins Labiles, Satisfaction, Besoins, CNTS Mali.

CISSOKO Yacouba1, CAMARA Youssouf2, DICKO Mariam S1, DIALLO Yacouba L3, BA Hamidou4, KONATE Issa1, SIDIBE Assetou F1, DEMBELE Jean Paul1, DAO Soungalo1

Résumé (Français):

Si les infections opportunistes du VIH sont bien décrites, les complications non infectieuses sont moins étudiées. Nous avons étudié les caractéristiques cliniques, biologiques et évolutives des thromboses des membres inférieurs chez les patients infectés par le VIH hospitalisés dans le service de Maladies Infectieuses du CHU du Point G.
Il s’agit d’une étude rétrospective allant du 1er Janvier 2008 au 31 décembre 2016 Nous avons inclus tous les patients infectés par le VIH hospitalisés dans le service chez lesquels le diagnostic de thrombose des membres inférieurs a été posé à l’échographie doppler. Les paramètres cliniques, biologiques et évolutifs ont été recueillis et analysés avec le logiciel SPSS 20.0.
Parmi les 1568 patients infectés par le VIH hospitalisés dans la période, 35 cas de thromboses ont été diagnostiqués, soit une fréquence de 2,2 %. Il s’agit de 27 femmes et de 8 hommes, âgés en moyenne de 36,6 ± 9,9ans. La thrombose faisait partie des circonstances révélatrices de l’infection à VIH chez 6 patients. Dans les autres cas, le délai de survenue de la thrombose par rapport à la découverte de la séropositivité au VIH était en moyenne de 211,6±629,0 jours. Tous les patients avaient une infection à VIH de type 1. Le taux moyen de CD4 était à 97,9±105,5 /mm3. Au moment du diagnostic 57,1% des patients étaient au stade IV-OMS, la majorité avait un indice de Karnofsky entre 40 et 70%, l’IMC moyen était de 13,8±3,4 kg/m2. Aucun cas d’HTA, ni de diabète n’a été retrouvé. Le bilan biologique a montré un taux moyen de plaquette à 294 000±114 536 /mm3 et une hypercholestérolémie dans 17,1% des cas. Le traitement a consisté en une anticoagulation curative associée à une trithérapie dans 82,8% des cas. Un patient sous inhibiteur de protéase a nécessité une amputation. La létalité était de 57,1%.
Conclusion : Les thromboses des membres inférieurs sont relativement fréquentes chez les patients infectés par le VIH, surtout de sexe féminin. Elles peuvent être révélatrices de l’infection. Des études prospectives sont nécessaires pour identifier les facteurs biologiques favorisant ces thromboses.

Mots clés: Thrombose veineuse, membres inférieurs, VIH, Bamako

DIALLO Moussa1, TOKPA A 2, SOGOBA Youssouf 1, DIALLO Oumar3, KANIKOMO Daouda1

Résumé (Français):

L’hématome épidural cervical isolé post traumatique est rare. C’est une affection grave qui peut être responsable de handicap sévère parfois irréversible. Le traitement est habituellement chirurgical. Dans de rare cas une abstention chirurgicale est proposée. Les limites entre la chirurgie et le traitement conservateur ne sont pas bien claires. Nous rapportons notre observation sur un cas de régression rapide et spontanée d’un hématome épidural cervical traumatique à travers laquelle nous avons effectué une revue de la littérature.
Observation clinique :
Il s’agissait d’un jeune patient de 17 ans, sportif et sans antécédents qui a présenté des cervicalgies survenues à la suite d’une compétition de karaté. La survenue d’une monoparésie brachiale droite avait permis de faire le diagnostic d’un hématome épidural cervical de C1 à C3. Après quatre d’hospitalisations, il a présenté une régression des symptômes cliniques avec à l’imagerie une disparition complète de l’hématome. Sur un suivi de 2 ans, l’évolution était sans particularité.
Conclusion : L’indication d’une évacuation chirurgicale de l’hématome épidural cervical doit être basée sur de solides arguments cliniques et radiologiques. Bien que rare, des cas de résolution sous traitement conservateur peuvent exister.

Mots clés: rachis cervical, hématome épidural, résolution rapide, traumatisme

TOGO Seydou1, KANE Bourama2, OUATTARA Moussa Abdoulaye1, SIDIBE Amadou3, CISSE Mahamadou Abdoulaye Cheick4, DRAME Sidiki Boubacar5 , MAÏGA Issa Boubacar1, DIALLO Yacouba Lazare6, COULIBALY Ibrahim1, TOURE Cheick Ahmed Sekou1, OMBOTIMBE Allaye1, COULIBALY Souleymane1, MAÏGA Abdoul Aziz1, YENA Sadio1

Résumé (Français):

La séquestration pulmonaire (SP) est une malformation congénitale rare. Elle est caractérisée par un tissu pulmonaire non fonctionnel vascularisé par une ou plusieurs artères systémiques aberrantes.
Les auteurs présentent l’observation d’un enfant de sexe féminin âgé de 2 ans diagnostiqué et traité pour pneumopathie tuberculeuse chez qui le diagnostic d’une séquestration pulmonaire intra lobaire a été fait en per-opératoire à l’occasion d’un épisode d’hémoptysie massive. Le diagnostic de séquestration pulmonaire chez l’enfant reste encore un challenge en milieu défavorisé à potentiel endémique tuberculeux du fait de l’insuffisance de plateau technique.
Conclusion : Ce cas est présenté pour souligner les difficultés diagnostiques de cette anomalie rare en milieu endémique tuberculeux où les ressources financières sont limitées.

Mots clés: Séquestration, pneumopathie tuberculeuse, hémoptysie

DOUMBIA Abdoul Karim1, KANE Bourama2, TOGO Pierre1, COULIBALY Oumar1, FANE Seydou1, SACKO Karamoko1, DEMBELE Adama1 , CISSE Mohamed E.1, DIALL Hawa1, MAÏGA Belco1, DIAKITE Fatoumata L.1 KONATE Djeneba1, TRAORE Issa1, DOUMBIA Aminata1, TOURE Amadou1, FANE Baba3, DEMBELE Guediouma2, DIAKITE Abdoul A.1, DICKO Fatoumata T.1, TOGO Boubacar1, SYLLA Mariam1

Résumé (Français):

L’objectif de ce travail était d’étudier la pratique transfusionnelle à l’unité d’oncologie pédiatrique (UOP) de Bamako.
Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive allant du 1ermars au 31 septembre 2016. Nous avons inclus 50 patients atteints de cancer ayant reçu une transfusion sanguine au cours de leur séjour hospitalier.
Les enfants âgés de moins de 5 ans représentaient 48 % de la population étudiée. Le sex-ratio était de 1,8. Soixante-dix pour cent (70%) résidaient à Bamako. Les leucémies aiguës représentaient 38 % des diagnostics, les lymphomes (24 %), le néphroblastome (14 %) et le rétinoblastome (14 %). Une transfusion antérieure était notée chez 52 % des enfants. Une anémie sévère était observée chez 88% des patients et 41% avaient un risque de saignement. La toxicité de la chimiothérapie était la principale indication de la transfusion. Le taux d’hémoglobine moyen était de 6 g/dl avec des extrêmes de 3 et 11g/dl. Ce taux était inférieur à 8g/dl chez 88% des patients. La leucopénie était présente chez 28% des patients et une thrombopénie inférieure à 50000 chez 41% des patients.
Le groupe sanguin A était demandé dans 48 %, le rhésus positif dans 90 % des cas. La majorité des demandes était formulée avant 16 h 00 de la journée. Le produit sanguin labile (PSL) était acheminé à la main dans 50% des cas. Le concentré érythrocytaire était administré chez 68% des patients. Le délai d’obtention du PSL dépassait 24 heures dans 10 % des cas. Le temps d’administration du produit sanguin était de 4 à 5 heures dans 64 % des cas. Aucun accident transfusionnel n’avait été signalé. Une amélioration clinique était observée chez 98 % des patients.
Conclusion: Cette étude est une première dans notre service. La mise en œuvre de lignes directrices pourrait améliorer la pratique transfusionnelle chez les enfants atteints de cancer.

Mots clés: Transfusion, enfant, cancer

TRAORE Amadou1, KONATE Madiassa1, DIARRA Abdoulaye2, KONE Youssouf1, MAÏGA Amadou1, KONE Tany1, BAH Amadou1, SIDIBE Boubacar Yoro1, KELLY Boureima1, SAYE Zakari1, DOUMBIA Arouna Adama1, KAREMBE Boubacar1, SAMAKE Moussa1, DEMBELE Souleymane1, BAGAYOGO Drissa3, DIAKITE Ibrahim1, DEMBELE Bakary Tientigui1, TRAORE Alhassane1, KANTE Lassana1, TOGO Adégné1

Résumé (Français):

La thrombose veineuse profonde du membre inférieur (TVPMI) est une pathologie grave de par ses complications dont la plus mortelle est l’embolie pulmonaire. L’objectif de ce travail était de déterminer la fréquence de la TVPMI en chirurgie générale, afin d’identifier les facteurs de risque et de déterminer les aspects diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs.

Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive allant du 01 janvier 2010 au 31 décembre 2018 incluant tous les patients chez qui une TVPMI a été diagnostiquée à l’échographie doppler et, qui ont été pris en charge dans le service de chirurgie générale du CHU Gabriel Touré.

Sur 8720 patients hospitalisés, nous avons colligé 29 cas de thrombophlébite en 9 ans, soit une fréquence hospitalière de 0,33%. L’âge moyen était de 41,6 ± 20,19 ans. Le sex-ratio était de 0,5. Les antécédents retrouvés étaient le VIH et le diabète chez respectivement 6,9% et 3.4% des patients. Les facteurs de risque étaient : l’âge avancé (24,13%), le cancer (17,24%) et l’obésité (13,79%). La douleur a motivé la consultation dans 48,3% des cas. Les signes cliniques étaient : la fièvre (68,96%), la tachycardie (82,76%) le pouls grimpant de Mahler (82,76%), le signe de Homans positif (65,5%), la chaleur locale (44.8%), la rougeur (27,6%) et la circulation veineuse collatérale (10,3%).  La thrombose veineuse concernait le membre inférieur gauche dans 72% et le membre inférieur droit dans 28%. Le thrombus était dans la veine poplitée chez 31% des patients. Tous nos patients ont reçu l’héparine de bas poids moléculaire et l’antivitamine K. L’évolution est marquée par de guérison sans séquelle chez 68,97% des patients et une embolie pulmonaire suivie du décès dans 10,3% des cas.

Conclusion : la TVPMI n’est pas rare dans notre contexte. Il ne semble se dégager aucune particularité clinique et diagnostique dans notre contexte. Cependant la mortalité par embolie pulmonaire reste élevée, ce qui suscite des interrogations sur la qualité de la prise en charge.

Mots clés: thrombophlébite, thrombose veineuse profonde, chirurgie, Mali.

KANÉ Bourama1, DOUMBIA Abdoul K.2, TOGO Pierre2, COULIBALY Oumar2, FANÉ Seydou2, TRAORÉ F2, SACKO Karamoko2, DEMBÉLÉ Adama2, CISSÉ Mohamed E2, DIALL Hawa2, MAÏGA Belco2, DIAKITÉ Fatoumata L2, , KONATÉ Djeneba2, TRAORÉ Issa2, DOUMBIA Aminata2, COULIBALY YA2, TOURÉ Amadou2, FANÉ Baba3, DEMBÉLÉ Guédiouma1, DIAKITÉ Abdoul A2, DICKO Fatoumata T2, TOGO Boubacar2, SYLLA Mariam2

Résumé (Français):

L’anémie est un problème majeur de santé publique dans le monde. Le but était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, biologiques et évolutifs de l’anémie chez les nourrissons hospitalisés dans notre service.
Il s’agissait d’une étude prospective descriptive, réalisée dans un service de pédiatrie générale du 1er Janvier 2019 au 30 juin 2019. Tous les nourrissons hospitalisés ayant un taux d’hémoglobine inférieur à 11,0 g/dl ont été inclus sauf ceux souffrant d’affections néoplasiques. Les informations ont été recueillies dans les dossiers médicaux et les registres. Les paramètres analysés portaient sur les données sociodémographiques, cliniques, biologiques, diagnostiques et évolutives. Ces données ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS 20.
La prévalence de l’anémie chez les nourrissons hospitalisés était de 35% (n= 202). Les nourrissons âgés de moins d’un an étaient les plus atteints. Le sex-ratio était de 1,02. Les patients vivaient le plus souvent dans des conditions socio-économiques défavorables (72%). Les principaux signes cliniques retrouvés étaient la fièvre (59%), la détresse respiratoire (49%), le déficit staturo-pondéral (45%) et la pâleur (42%). L’anémie était sévère (taux d'hémoglobine < à 7 g/dl) dans 17% des cas. Elle était microcytaire, normocytaire et hypochrome dans respectivement dans 49, 51 et 59% des cas. La malnutrition sévère, les infections respiratoires aiguës (IRA), la méningite, le paludisme et la déshydratation par diarrhée étaient les principaux diagnostics évoqués à la sortie des patients. Une transfusion a été administrée chez 14% des patients. L’évolution a été marquée par trois décès (2%).
Conclusion : Cette étude a confirmé la forte prévalence de l’anémie chez les nourrissons. Il est donc urgent de mettre en place des stratégies de santé publique efficaces et efficientes.

Mots clés: anémie, nourrissons, hôpital, Bamako.

DAO Seydou Z¹, DEMEBELE Amadou B¹, TRAORE Bakary A¹, KONATE Sakoba¹, SIDIBE Kassoum¹, MINKAILOU Mahamadou2, OUATTARA Kassoum3, KEITA Chaka4, BOCOUM Amadou5, SIMA Mamadou6, COULIBALY Ahmadou6, TRAORE Mamadou S6, KANTE Ibrahim6, TRAORE Youssouf5, DOLO Amadou I5.

Résumé (Français):

Les objectifs étaient de déterminer la prévalence, de décrire les caractéristiques sociodémographiques et cliniques, de préciser la prise en charge et d’établir le pronostic maternel et fœtal.
Nous avons mené une étude transversale avec recrutement prospectif des données allant du 1er janvier au 31 décembre 2018. Ont été incluses toutes les femmes enceintes, chez qui le diabète a été découvert avant ou au cours de cette grossesse.
Au cours des 12 mois, la prévalence du diabète chez la femme enceinte a été de 1,03%. Le diabète gestationnel représentait 43,6% des cas. Il s’agissait de femmes de 35 ans et plus dans 54,5% des cas, femmes au foyer dans 67,3% des cas. Les facteurs de risque ont été le surpoids et l’obésité dans 48,6% des cas, les antécédents familiaux de diabète dans 35,2% des cas, de macrosomie dans 30,9% des cas et de mort fœtale in utero dans 10,9% des cas. Sur le plan thérapeutique, 71% des patientes ont reçu une insulinothérapie et 29% ont été mises sous régime seul. Les complications ont été dominées par l’infection urinaire et la macrosomie avec 29,1% et 48,2%. Nous n’avons pas noté de malformations fœtales.
Conclusion :
Le diabète associé à la grossesse est de plus en plus fréquent. L’amélioration de son pronostic passe par un diagnostic précoce, un suivi régulier et une prise en charge pluridisciplinaire.

Mots clés: Diabète, Grossesse, Pronostic materno-fœtal

KANE Bourama1, DIALLO Yacouba L2, CAMARA Mody3, DIALLO Korotoumou W.1, SIMAGA Tati1, DRAME Aboubacar SI3, COULIBALY Oumar5, TRAORE Mohamed M3, TOURE Boubacar M.6, FANE Baba3, KONE Oumou6, KONE Affou S.7, COULIBALY Ou8

Résumé (Français):

Dans le monde on estime à 2,4 millions le nombre d’envenimations et de 94 000 à 125 000 le nombre de décès annuels par morsures de serpents. Le risque évolutif dépend de l’âge et la précocité de la prise en charge. Ce risque est plus élevé l’enfant que chez l’adulte. Nous rapportons ici un cas clinique d’envenimation par morsure vipérine mortelle chez un adolescent de 14 ans dans le service de pédiatrie de l’Hôpital du Mali.
Observation : Il s’agissait d’un garçon de 14 ans mordu par une vipère dans un champ. Un traitement associant le sérum antivenimeux au parage la plaie a été fait dans le centre de santé de leur localité. Trois jours après l’accident il a été admis dans un tableau de syndrome méningé. La ponction lombaire pratiquée en urgence a amené un LCR hémorragique qui ne s’est pas coagulé. La TDM cérébrale montré une importante hémorragie méningée. Il est décédé quelques heures après son admission.
Conclusion
Les morsures de serpent sont des situations rares en milieu pédiatrique. Les symptômes hémorragiques ou thrombotiques sont fréquents et engagent le plus souvent le pronostic vital des patients, particulièrement chez les enfants. Mais une prise en charge précoce et efficiente permet de réduire la mortalité.

Mots clés: envenimation, vipère, pédiatrie, Hôpital du Mali

TEMBELY Youssouf1, KASSOGUÉ Amadou2, TRAORÉ Tiémoko1, FRANKY Oman1, COULIBALY Salia3, DOUMBIA Youssouf1, KANTÉ Mahamadou1, TEMBELY Aly1

Résumé (Français):

La Maladie de Mondor ou thrombose veineuse superficielle est une affection bénigne rare. Cette thrombose veineuse superficielle peut se localiser dans plusieurs parties du corps: paroi thoracique, abdominale, bras, pénis. La localisation au niveau de la verge est exceptionnelle. Le diagnostic repose sur l’examen minutieux de la verge complété par une échographie doppler de la verge. Le traitement est basé sur les anti-inflammatoire non stéroïdiens. Nous rapportons un cas de Maladie de Mondor de la verge chez un homme de 31 ans survenu après une activité sexuelle. Le patient est sans antécédent médico-chirurgical notable. Sa symptomatologie associe une douleur et des nodosités au niveau de la veine du pénis. En plus de la clinique, l’échographie doppler aide au diagnostic et permet d’écarter les diagnostics différentiels. Un traitement à base d’anti-inflammatoire non stéroïdien a été instauré chez le patient avec succès

Mots clés: thrombose veine superficielle, verge, maladie de Mondor