Un Jumélage fructueux au service des hémophiles maliens

Pour tenter d’augmenter le nombre de patients ayant accès aux traitement antihémophiliques, la fédération mondiale de l’hémophilie( WFH : World Federation of Hemophilia) a mis en place et financé des programmes de jumelage entre centres de traitements de l’hémophilie ( CTH) établis, donc dans des pays à niveau de soin développé et CTH de pays émergents. Le financement de ces jumelages prévus pour durer quatre ans permet d’organiser des réunions et des formations dans les pays émergents, de faire venir en stage des infirmiers ou médecins issus des pays émergents, de financer l’achat d’appareils de coagulation et de réactifs etc…

Le CRTH de Montpellier avait établi un jumelage ace Damas (Syrie), récompensé en 2010 comme le jumelage de l’année par la WFH. Cette opération avait permis de mettre en place le premier CTH de Syrie et devait se prolonger par la création d’un deuxième centre à Alep. Malheureusement, les évènements dramatiques que vit la Syrie ont brutalement interrompu ce beau projet qui avait permis d’améliorer considérablement la prise en charge des hémophiles en Syrie.

Le CRTH de Montpellier a développé des liens avec le Mali, qui se sont concrétisés par l’acceptation d’un jumelage Montpellier – Bamako pour mettre en place un centre de traitement au Mali. Tout est à faire : développer le diagnostic biologique en priorité, puisqu’il n’y a, au Mali, aucun laboratoire capable de doser le Facteur VIII, le facteur IX ou le facteur Willebrand. Dans ces conditions, la seule option thérapeutique à l’heure actuelle est le plasma frais congelé, distribué dans très peu d’hôpitaux. La suite comportera la formation des personnels médicaux et paramédicaux et, à terme, la mise à disposition de facteurs antihémophiliques pour les patients hémophiles du Mali qui actuellement n’ont pas accès à ces traitements. Le site de l’association SMASH, grâce au forum et aux informations médicales sur les maladies hémorragiques sera un support très important pour les actions menées, qui par al suite devraient s’étendre à d’autres pays de l’Afrique subsaharienne : Burkina Faso, Togo, Gabon, côte d’Ivoire… où la situation des hémophiles n’est guère plus enviable.