REMAPATH

REMAPATH N°4

DAO Seydou Z¹, DEMEBELE Amadou B¹, TRAORE Bakary A¹, KONATE Sakoba¹, SIDIBE Kassoum¹, MINKAILOU Mahamadou2, OUATTARA Kassoum3, KEITA Chaka4, BOCOUM Amadou5, SIMA Mamadou6, COULIBALY Ahmadou6, TRAORE Mamadou S6, KANTE Ibrahim6, TRAORE Youssouf5, DOLO Amadou I5.

Résumé (Français):

Les objectifs étaient de déterminer la prévalence, de décrire les caractéristiques sociodémographiques et cliniques, de préciser la prise en charge et d’établir le pronostic maternel et fœtal.
Nous avons mené une étude transversale avec recrutement prospectif des données allant du 1er janvier au 31 décembre 2018. Ont été incluses toutes les femmes enceintes, chez qui le diabète a été découvert avant ou au cours de cette grossesse.
Au cours des 12 mois, la prévalence du diabète chez la femme enceinte a été de 1,03%. Le diabète gestationnel représentait 43,6% des cas. Il s’agissait de femmes de 35 ans et plus dans 54,5% des cas, femmes au foyer dans 67,3% des cas. Les facteurs de risque ont été le surpoids et l’obésité dans 48,6% des cas, les antécédents familiaux de diabète dans 35,2% des cas, de macrosomie dans 30,9% des cas et de mort fœtale in utero dans 10,9% des cas. Sur le plan thérapeutique, 71% des patientes ont reçu une insulinothérapie et 29% ont été mises sous régime seul. Les complications ont été dominées par l’infection urinaire et la macrosomie avec 29,1% et 48,2%. Nous n’avons pas noté de malformations fœtales.
Conclusion :
Le diabète associé à la grossesse est de plus en plus fréquent. L’amélioration de son pronostic passe par un diagnostic précoce, un suivi régulier et une prise en charge pluridisciplinaire.

Mots clés: Diabète, Grossesse, Pronostic materno-fœtal

TEMBELY Youssouf1, KASSOGUÉ Amadou2, TRAORÉ Tiémoko1, FRANKY Oman1, COULIBALY Salia3, DOUMBIA Youssouf1, KANTÉ Mahamadou1, TEMBELY Aly1

Résumé (Français):

La Maladie de Mondor ou thrombose veineuse superficielle est une affection bénigne rare. Cette thrombose veineuse superficielle peut se localiser dans plusieurs parties du corps: paroi thoracique, abdominale, bras, pénis. La localisation au niveau de la verge est exceptionnelle. Le diagnostic repose sur l’examen minutieux de la verge complété par une échographie doppler de la verge. Le traitement est basé sur les anti-inflammatoire non stéroïdiens. Nous rapportons un cas de Maladie de Mondor de la verge chez un homme de 31 ans survenu après une activité sexuelle. Le patient est sans antécédent médico-chirurgical notable. Sa symptomatologie associe une douleur et des nodosités au niveau de la veine du pénis. En plus de la clinique, l’échographie doppler aide au diagnostic et permet d’écarter les diagnostics différentiels. Un traitement à base d’anti-inflammatoire non stéroïdien a été instauré chez le patient avec succès

Mots clés: thrombose veine superficielle, verge, maladie de Mondor

KANE Bourama1, DIALLO Yacouba L2, CAMARA Mody3, DIALLO Korotoumou W.1, SIMAGA Tati1, DRAME Aboubacar SI3, COULIBALY Oumar5, TRAORE Mohamed M3, TOURE Boubacar M.6, FANE Baba3, KONE Oumou6, KONE Affou S.7, COULIBALY Ou8

Résumé (Français):

Dans le monde on estime à 2,4 millions le nombre d’envenimations et de 94 000 à 125 000 le nombre de décès annuels par morsures de serpents. Le risque évolutif dépend de l’âge et la précocité de la prise en charge. Ce risque est plus élevé l’enfant que chez l’adulte. Nous rapportons ici un cas clinique d’envenimation par morsure vipérine mortelle chez un adolescent de 14 ans dans le service de pédiatrie de l’Hôpital du Mali.
Observation : Il s’agissait d’un garçon de 14 ans mordu par une vipère dans un champ. Un traitement associant le sérum antivenimeux au parage la plaie a été fait dans le centre de santé de leur localité. Trois jours après l’accident il a été admis dans un tableau de syndrome méningé. La ponction lombaire pratiquée en urgence a amené un LCR hémorragique qui ne s’est pas coagulé. La TDM cérébrale montré une importante hémorragie méningée. Il est décédé quelques heures après son admission.
Conclusion
Les morsures de serpent sont des situations rares en milieu pédiatrique. Les symptômes hémorragiques ou thrombotiques sont fréquents et engagent le plus souvent le pronostic vital des patients, particulièrement chez les enfants. Mais une prise en charge précoce et efficiente permet de réduire la mortalité.

Mots clés: envenimation, vipère, pédiatrie, Hôpital du Mali

DIALLO Moussa1, DJEMA Issa1, DIANGO Djibo2, KANIKOMO Drissa1, SOGOBA Youssouf1, DIALLO Oumar3

Résumé (Français):

La transfusion sanguine en milieu neurochirurgical a des indications variées. Très peu de sujet porte sur cet acte en neurochirurgie. Le but de ce travail est de partager notre expérience sur la transfusion sanguine en milieu neurochirurgical en faisant ressortir les pathologies dont la prise en charge chirurgicale dans notre contexte de travail nécessite une transfusion.
Il s’agissait d’une étude transversale de 19 mois allant de Janvier 2015 à Juillet 2016 portant sur les patients ayant bénéficiés d’une transfusion sanguine lors de leur prise en charge neurochirurgicale. Les paramètres étudiés étaient l’âge le sexe et les antécédents des patients, la perte sanguine peropératoire, le type de produit sanguin transfusé, les techniques opératoires utilisées. Au total, 68 dossiers avaient été colligés.
La transfusion sanguine peropératoire représentait 17,6% des patients opérés durant notre période d’étude. Parmi eux, 47% avaient été opérés en urgence. Le sexe masculin était le plus concerné. L’âge moyen était de 42,5 ans. En chirurgie d’urgence, l’hématome extradural avait nécessité plus de transfusion avec 30,88% des cas. La transfusion en chirurgie programmée concernait les rachis traumatiques avec une perte sanguine moyenne de 600 ml. Le méningiome intracrânien était la tumeur la plus hémorragique (perte moyenne de 450 ml). Le volet de craniectomie était la technique utilisée pour traiter les hématomes extraduraux et les sous duraux aigus. Les lésions du rachis étaient traitées par une arthrodèse associées ou non à une laminectomie. Une mortalité globale de 17,6% avait été enregistrée.
Conclusion
Les besoins transfusionnels sont en augmentation dans notre pratique neurochirurgicale. Les pathologies traumatiques sont celles dont la chirurgie avait nécessité plus de transfusion de sang total. Cette étude peut servir de base de données pour d’autres travaux scientifiques avec des cohortes plus importantes.

Mots clés: neurochirurgie, transfusion sanguine, produits sanguins labiles

SOUNTOURA Zakari1, DIALLO Yacouba L.1, KANE Bourama2, DRAME Boubacar Sidiki Ibrahim3, DEMBELE Bakari 4, DOUMBIA Nanko1, SOW Djeneba SYLLA1, TRAORE Aboubacar Sidiki 5, KONATE Massama1, OUOLOGUEM Nouhoum1, TRAORE Zoumana1, KONE Apho Sallé6, SIDIBE Assa TRAORE1

Résumé (Français):

L’hémophilie est une maladie hémorragique congénitale rare associée au chromosome X. La mortalité et la morbidité restent élevées surtout dans les pays à ressources limitées. Depuis 2012 la prise en charge de l’hémophilie a connu une véritable évolution au Mali avec l’accès au diagnostic et au traitement avec des facteurs anti hémophiliques A ou B. Quoique salutaire, la prise en charge des hémophiles n’est pas encore efficiente au Mali. L’objet de ce travail était de faire un état des lieux dans l’optique de contribuer à améliorer la qualité de vie des malades.
Il s’agissait d’une étude transversale incluant les hémophiles A et B suivis à l’hôpital du Mali. Elle était à la fois rétrospective de 01 Juin 2014 01 Novembre 2017 et prospective 01 Novembre 2017 au 30 Septembre 2018. Les informations sur chaque patient ont été glanées sur des supports individuels à partir des dossiers des malades, la base des données de la Fédération Mondiale de l’hémophilie et le registre national des coagulopathies du Mali. Les données sociodémographiques et de biologie ont été saisies et analysées sur SPSS 21.0.
Sur 1216 patients pris en charge sur le plan hématologique, 123 étaient suivis pour syndrome hémorragique. Nous avons enregistrés 110 hémophiles soit 89.43% des syndromes hémorragiques. Il s’agissait dans 91.8% d’hémophiles A. Pendant la période de l’étude, 2 143 260 UI de concentrés de facteurs anti-hémophiliques ont été utilisés. Les hémarthroses constituaient la cause de consommation de facteurs anti hémophiliques dans 46%, suivies des hématomes (36%). Les complications et les rares cas de décès étaient exclusivement observés dans les formes sévères. Il existait une corrélation entre la survenue des accidents hémorragiques, les complications et la survenue des décès chez les malades soumis aux traitements préventifs (p=0.001).
Conclusion
La prise en charge de l’hémophilie connait des avancés encourageantes au Mali, mais il existe encore de nombreux défis à relever afin d’améliorer la qualité de vie des hémophiles sévères.

Mots clés: Hémophilie, diagnostic, hémarthrose, qualité de vie, pays en développement, Mali