MINOUNGOU/OUATTARA Aminata1, SAWADOGO Salam2,*, NEBIE Koumpingnin2, NIKIEMA/MINOUNGOU Myriam3, SANOU Aboubacar4, KAFANDO Eléonore2.
Le syndrome des anticorps anti-phospholipides est associé aux complications et issues défavorables de la grossesse en Afrique sub-saharienne. Toutefois, du fait de la faible capacité des laboratoires, leurs investigations biologiques ne sont pas accessibles. Nous rapportons la première expérience de diagnostic du lupus anticoagulant à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Il s’est agi d’une étude transversale en milieu hospitalier qui a inclus des femmes ayant présenté une prééclampsie ou une éclampsie sévère. Les échantillons ont été prélevés et traités dans le respect des exigences pré-analytiques. Le temps de venin de vipère de Russel dilué (TVVRd) a été utilisé pour le diagnostic de l’anticoagulant lupique suivant un algorithme en trois étapes (dépistage, test de mélange et confirmation). Le test était positif si le ratio normalisé (TVVRd dépistage / TVVRd confirmation) > 1,2.
Au total 86 patientes d’âge moyen de 25,3 ± 6 ans ont été incluses. La majorité, soit 70,9% (61/86) avait une prééclampsie sévère. Les primigestes représentaient 55,8% (48/86) et les primipares 58,2% (50/86). Une prématurité et une mort fœtale ont été notées dans 31,4% des cas. La prévalence de l'anticoagulant lupique était de 22,1%. Le diagnostic de syndrome des anti-phospholipides obstétrical pouvait être évoqué dans 4,6 % des cas.
Conclusion
Le diagnostic de l'anticoagulant lupique est aisé. Toutefois, des validations de méthodes et de contrôles ainsi que la mise en place d’autres techniques telle que la recherche des anticorps anti-cardiolipine et anti-β-glycoprotéine I sont nécessaires pour améliorer l'exploration des syndromes des anticorps anti-phospholipides.
Wendkuni Myriam Nikiema Minoungou1, Jérôme Koulidiati 1,2, Salam Sawadogo 2, Koumpingnin Nébie2, Cathérine Traore3, Fabienne Sanou4, Aminata Ouattara 5, Delphine Kabore1, Eléonore Kafando2
L’objectif général de notre étude était de déterminer la fréquence des troubles de l’hémostase en milieu hospitalier afin d’en dégager des suggestions et des perspectives.
Il s’est agi d’une étude transversale descriptive qui s’est déroulée du 1er Octobre au 30 Novembre 2020 dans le service du laboratoire d’hématologie du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo. Elle a consisté à analyser les bulletins d’examen contenant une demande de tests d’hémostase en préopératoire, à réaliser ces tests et à analyser les résultats obtenus grâce au logiciel Excel.
Au cours de la période, nous avons inclus 382 patients dont 192 femmes (50,3%). L’âge moyen était de 32 ans avec des extrêmes de 0 et 81 ans. Les patients provenaient majoritairement (26,2%) du service de la maternité. La fréquence globale des anomalies de l’hémostase était de 23%. Une thrombopénie était présente dans 24 cas (11%). Le taux de prothrombine était bas dans 9 cas soit 2,4%. Le Temps de Céphaline Activé ou le ration TCA malade / TCA témoin était anormal dans 71 cas soit 18,6%. Le TCA était isolément allongé dans 61 cas, soit 16%.
Conclusion : Notre étude révèle une fréquence assez élevée des anomalies de l’hémostase en milieu hospitalier. Ces troubles de l’hémostase devraient conduire à d’autres tests plus spécifiques selon un guide élaboré de façon consensuelle par tous les acteurs de la prise en charge des maladies de la coagulation.