REMAPATH

REMAPATH N°6

Bourema DEMBELE1, Mamadou TOURE2, Mamadou DIAKITE1, Noumou SIDIBE2, Boubacar DIARRA2, Mariam SAKO1, Ibrahima SANGARE2, Yves KOUMARE1, Aliou SANGARE1, Souleymane COULIBALY1, Ichaka MENTA2.

Résumé (Français):

Notre étude avait pour but d’évaluer la fréquence de l’embolie pulmonaire dans un milieu cardiologique non hospitalier. Il s’agissait d’une étude transversale à recrutement rétrospectif et conduite dans l’unité de cardiologie du Centre de Santé de Référence de la Commune I (CSRéf CI) du District de Bamako. Sur une population de 5 496 patients vus en consultation, nous avons diagnostiqué 153 d’embolies pulmonaires soit une prévalence de 2,78%. La moyenne d’âge était 63,5 ±14 ans, compris entre 21 ans à 88 ans. Le sexe masculin représentait 53,60%. Au plan clinique, la dyspnée était retrouvée chez 93,46% des patients et la douleur thoracique dans 76,47% des cas. La tachycardie et l’éclat de B2 au foyer pulmonaire étaient constants à l’auscultation cardiaque. L’hépatomégalie et le reflux hépato-jugulaire ont été retrouvés chez 70,59%. A l’ECG, 54,90% des patients avaient un aspect S1Q3 et 18,95% un bloc de branche droite incomplet. La radiographie thoracique a objectivé une ascension de l’hémi coupole diaphragmatique droite chez 53, 17% des sujets.                                                                                                                                              L’échographie doppler veineux des membres inférieurs a mis en évidence une thrombophlébite profonde dans 65,31%.  A l’échographie doppler cardiaque une dilatation cavitaire droite a été visualisée chez 75,16% des patients.

Les anomalies biologiques majeures étaient : les D-Dimères élevées chez tous les patients ; l’élévation des troponines et des NT pro BNP respectivement chez 33,99% et 30,72% des patients.

Conclusion : La fréquence de l’embolie pulmonaire dans notre contexte est non négligeable et probablement sous-estimée. Elle pose un problème thérapeutique dans notre structure cause du plateau technique.

Mots clés: Embolie pulmonaire, cardiologie, CSRéf CI du District de Bamako.

Djibril SY1, Adama Seydou SISSSOKO2,DjenebouTRAORE1,Thomas COULIBALY2, Ines NZOUEKEU1, Kaly KEÏTA1, Cynthia SENDJONG1, Seydou SY3, Mamadou CISSOKO 1,Romuald NYANKE1, Aoua DIARRA 1,Sekou LANDOURE 1, Nouhoum KONE 1, Moussa SANGARE1, Nagou TOLO 4, Boua Daoud CAMARA5, AbdramaneTRAORE4,Stéphane L DJEUGOUE1.,Adama SINAYOKO1, Samba CAMARA1, Boa A TREVIS1, Kaya Assetou SOUKHO1.

Résumé (Français):

Les manifestations neurologiques sont fréquentes à tous les stades de l’infection VIH. Elles sont une cause fréquente de morbi-mortalité. Ces manifestations occupent le 3ème rang des affections opportunistes du VIH et sont la 3ème cause de décès en Afrique. L’objectif était d’étudier les aspects épidémio-cliniques et étiologiques des manifestations neurologiques au cours du VIH.

Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive et analytique du 15 juin au 31 décembre 2020 soit six (6) mois. Ont été inclus les patients VIH positifs présentant une ou des complications liées au VIH durant l’étude et hospitalisés dans les services de Neurologie, de Maladies Infectieuses et Tropicales et de Médecine Interne du CHU du Point G.

Sur un total 154 patients VIH, les complications neurologiques ont été observées chez 54 patients soit une fréquence hospitalière de 35,1%, le sex-ratio est de 1,08; l’âge moyen était de 43,7±11,39 ans ; 72,2% des patients résidaient en zone urbaine. Le motif d’hospitalisation était le déficit moteur dans 24,1%. Les manifestations neurologiques ont révélé l’infection à VIH dans 33,3% des cas. En plus de la clinique, les moyens diagnostiques reposaient sur la biologie et l’imagerie ; dans 79,6% des cas les patients avaient un taux de CD4 <200/ mm³, une charge virale détectable dans 92,6%, et le VIH type 1 a été retrouvé dans 92,6%. Les complications étaient toxoplasmose 59,3%, la tuberculose et neuro-méningée et la cryptococcose neuro-méningée associée à la toxoplasmose 3,7% chacune.

Conclusion : Les complications neurologiques liées au VIH sont fréquentes dans les services de Neurologie, de Maladies Infectieuses et Tropicales et de Médecine Interne du CHU du Point G. Elles sont constituées principalement par la toxoplasmose, suivie de tuberculose et  de cryptococcose neuro-méningée.

Mots clés: Manifestations neurologiques, VIH, Médecine interne, CHU Point G

Moussa Younoussou DICKO 1, Makan.Siré TOUNKARA1,, Drissa KATILE2, Kadiatou DOUMBIA épouse SAMAKE1, Houroumou SOW  épouse COULIBALY1, Déborah SANOGO épouse SIDIBE3, Awa TRAORE1, Ganda SOUMARE3, Ouatou MALLE3, Abdoulaye  MAIGA 3, Anselme KONATE1, Moussa TIÉMOKO  DIARRA1, Moussa Youssoufa MAIGA 1

Résumé (Français):

Le but principal de ce travail était d’étudier la place des AINS dans les hémorragies digestives dans le service d’hépato gastroentérologie.

Cette étude prospective et analytique s’est déroulée au centre hospitalier et universitaire Gabriel TOURE  en un an et a porté sur les patients hospitalisés pour hémorragie digestive. Ces patients avaient bénéficié de la recherche des caractères sociodémographiques, de la notion de prise d’anti inflammatoire non stéroïdien (Dose et durée), d’un examen physique et d’une endoscopie digestive.

Au terme de cette étude, une fréquence hospitalière de 36,4% a été retrouvée. L’âge moyen des patients était de 44,9±17,5 ans avec un sex-ratio de 3. Les femmes au foyer et les ouvriers étaient les plus touchées. L’hématémèse était le motif de consultation dans 77,3% des cas. L’hémorragie digestive et le tabagisme étaient les antécédents les plus retrouvés. L’hémorragie survenait significativement dans la 1ère semaine de la prise d’anti inflammatoire non stéroïdien, p < 0,0001 et était significativement associée à la prise du Diclofénac, p < 0,0001 et de l’Ibuprofène, p = 0,017. L’hypotension artérielle, la pâleur et la tachycardie étaient les signes de choc hémorragique retrouvés respectivement dans 75% ; 68,2% et 45,5% des cas. L’anémie était associée à l’augmentation de la créatinine et à la cytolyse dans respectivement 40,5% et 33,3% des cas. L’ulcère était la cause retrouvée dans 68,4%. Nous avons constaté une mortalité globale de 11,4% sans différence significative entre les molécules et la survenue du décès.

Conclusion : L’hémorragie digestive, principale urgence digestive, demeure une cause de morbi-mortalité importante.

Mots clés: Anti inflammatoire non stéroïdien, Hémorragie Digestive, Urgence

Mamadou DIAKITE1, Bourema DEMBELE1, Jean Paul DEMBELE2, Yacouba CISSOKO2, Samba SIDIBE1, Mariam SAKO1, Alou SANGARE1, Souleymane COULIBALY1, Sounkalo  DAO2.

Résumé (Français):

L’infection à ‘’Severe acute respiratory syndrome coronavirus 2’’ (SARS-CoV-2) est une maladie complexe à plusieurs visages, qui fait intervenir des phases : virale, inflammatoire et thrombotique. Nous rapportons une présentation foudroyante (détresse respiratoire) d’évènements thrombo-emboliques veineuses chez le sujet jeune féminin en surpoids et sous contraception oestroprogestative. Cliniquement c’est un tableau d’insuffisance respiratoire aigu avec des signes de lutte respiratoire. Les explorations complémentaires trouvent un syndrome inflammatoire biologique, une élévation des D-dimères à plus de neuf fois la normale. Une embolie pulmonaire (EP) massive proximale et bilatérale associée à des lésions parenchymateuses en verre dépoli à l’angio-tomodensitométrie pulmonaire et une thrombose subtotale de la veine fémorale commune à la veine poplité gauche avec présence de deux thrombi flottants dans la fémorale profonde à l’ultra sonographie doppler des membres. Le diagnostic de l’infection par le SRAS-CoV2 a été posé sur la base de la sérologie. Mise sous oxygène et traitement l’évolution a été favorable. Les ETEV sont de primun movens au cours de la COVID-19 ; c’est aussi un challenge diagnostic et de prise en charge car nécessite une équipe multidisciplinaire.

Mots clés: COVID-19, ETEV sévères, Jeune femme

Yacouba L. DIALLO1, Boubacar SI DRAME2, Mamadou DIALLO2, Mamadou TOGO3, Yaya GOITA2, Halidou Moussa KONE2, Aimé Cesaire KALAMBRY2, Ambara KASSOGUE2, Adama KONE2, Aboubacar S. TRAORE4, Sow Djeneba SYLLA1, Nanko DOUMBIA1, Massama KONATE1, Nouhoum OUOLOGUEM1, Charles DARA1, Garan DABO1, Zoumana TRAORE1, Aphou Sallé KONE5, Idrissa M. DIARRA5, Konimba DIABAT5, Adama DIAKITE5, Mody TRAORE 6, Bakary DEMBELE6, Sanata SOGOBA6, Souleymane THIAM7, Korotoumou Wellé DIALLO8.

Résumé (Français):

Les erreurs de la phase pré-analytique, sont responsables de près de 70% d’erreurs diagnostiques. L’objectif principal de ce travail était d’étudier les non-conformités qui surviennent pendant la phase pré-analytique en hémostase dans un laboratoire engagé dans une démarche d’accréditation ISO-15189. Il s’agissait d’une étude prospective et descriptive des non-conformités de la phase pré-analytique. Elle a consisté à étudier l’ensemble des erreurs identifiées sur les demandes d’examen de laboratoire du 16 Aout au 15 Septembre 2021. En plus des demandes, l’étude a concerné tous les échantillons admis dans le laboratoire, les gestes du personnel impliqué dans la phase pré-analytique. Les anomalies sur les demandes d’examen, le niveau de remplissage, la qualité et le prétraitement des tubes utilisés, ont été étudiés. La moyenne a été calculée à l’aide du logiciel SPSS 21.0. Les résultats ont été exprimés en moyenne ±SD.

Pendant la période d’étude, 120 demandes ont été analysées. Nous avons recensé globalement 314 cas de non-conformités, qui sont essentiellement les erreurs de prescriptions dont 38,98% chez les patients hospitalisés, l’absence de précision sur l’heure de prélèvement et de renseignement clinique dans respectivement 27,1% et 11,8% des cas. Les anomalies associées au prélèvement représentaient 61,1% des cas de non-conformités.

 Conclusion : Le respect des conditions pré-analytiques constitue un volet majeur dans la fiabilité et la validité des résultats en hémostase.  Cette étude a mis en exergue quelques insuffisances qui nécessitent l’initiation d’actions et d’activités correctives impliquant tous les acteurs de la chaine de traitement des échantillons des analyses en hémostase. 

Mots clés: Hémostase, prescriptions, erreurs de diagnostic, phase pré-analytique, laboratoires